Le mariage consanguin défini comme étant une union entre deux individus ayant au moins un ancêtre commun, augmente la probabilité de rencontre de deux allèles (chacune des diverses formes d’un gène) mutés, d’où le risque de réapparition d’une anomalie ou maladie familiale ou récessive dans la descendance comme l’albinisme.
Ces mariages endogamiques sont très courants dans certaines ethnies où vivent des albinos en Afrique. «Beaucoup de ces personnes font recours au cousin ou à la cousine, en tout cas à un proche, un membre du clan, pour se marier. Ils restent convaincus qu’ils n’en trouveront pas ailleurs. C’est en quelque sorte des mariages arrangés», explique Aliou Diouf, sociologue. A son avis, cela permet d’éviter une déception sentimentale qui pourrait tourner au drame pour l’albinos.
Cependant, pour Dr Cheikh Mbacké Kassé, dermatologue, l’interdiction des mariages consanguins, souvent constatés dans certaines ethnies où vivent des albinos, pourrait diminuer le nombre de cas d’albinisme. «Beaucoup ignorent que les mariages rapprochés sont à l’origine de la naissance d’albinos comme on en voit dans certaines familles. Ces familles devraient plutôt s’efforcer de célébrer des mariages exogamiques. C’est la façon la plus efficace d’éviter les risques de donner naissance à des albinos», préconise-t-il.