Médecine et santé en Afrique, le frein s’explique par le manque de moyens

Le sujet est un peu comme une boucle sans fin. Tout comme les grands sujets et les grands thèmes qui nous concernent et que nous abordons, nous en arrivons toujours au même et affligeant constat: le manque de moyens.
Pour faire clair, une histoire d’argent, encore une fois.
Médecine et Santé en Afrique…
Même en occident, la condition sociale des populations noires est telle que l’accès aux soins de qualité est difficile, en plus d’une certaine réticence culturelle et historique à aller voir le « docteur ».
On peut dire qu’en occident il y a un système de santé à deux vitesses où les populations noires, du fait de leur statut social, se retrouvent encore une fois en bas de l’échelle avec les romanichels et autres parias de la société. Heureusement que dans des états comme la France, qui a le meilleur système de santé au monde, il y a la CMU (Couverture Maladie Universel).
Alors nous imaginons qu’en Afrique, et nous pouvons facilement le constater, la situation concernant la santé (pour ne parler que de ça) est terrible. A se demander ce qui n’est pas terrible en Afrique.

L’accès aux soins est un parcours du combattant pour une écrasante majorité des africains, à part les hautes classes sociales, c’est-à-dire une infime partie de la population. On ne parle même pas ici de système de santé deux vitesses, car il n’y en a tout simplement pas. La sécurité sociale n’existe pas et tout se paie de plein pot. C’est soit vous avez l’argent (et même, les personnes suffisamment aisées vont se faire soigner en Occident), soit vous crevez la bouche ouverte dans le caniveau. Il est encore plus difficile de se soigner que de manger. Alors qu’on dise que l’Afrique est le continent où il y’a le plus de famine, et c’est vrai, imaginez l’ampleur de la catastrophe sanitaire.

Ne parlons pas de l’incapacité pour les gouvernements africains à mettre en place un vrai système de santé. Normal me direz-vous, ils n’arrivent déjà pas à nourrir tout le monde, et sont à la botte des gouvernements ou autres multinationales qui siphonnent le continent, non seulement de ses ressources naturelles, mais aussi se nourrissent du dépérissement de son « or noir »: sa population.
A noter quand même la bonne initiative du gouvernement béninois, le RAMU (Régime d’Assurance Maladie Universelle), effective depuis le 1er Avril 2012. Exemple que d’autres pays africains devraient s’empresser de suivre, mais en ont-t-ils les moyens ?

La question reste ouverte sur l’impact des politiques et stratégies des plus grandes firmes pharmaceutiques sur le continent, là où un comprimé est encore plus rare qu’un grain de riz ou une goutte d’eau. Si vous comprenez ceci, vous comprenez cela…

Un système verrouillé de toute part, où les intérêts personnels priment, ainsi que la rentabilité des décideurs/investisseurs en dehors du continent, encore une fois au détriment des populations locales et leur droit d’accès à la santé. C’est symptomatique de l’Afrique.

Si l’on trouve une réponse à la question de la santé, nous trouverons assurément une réponse à celle de la famine, du sous-développement, et donc de l’économie, facteur de réelle autonomie et pourvoyeur de moyens pour mener à bien une politique sociale d’ensemble.

Car la situation sanitaire est la résultante d’une situation globale, utilisant les mêmes canaux et les mêmes vecteurs, affectant tous les domaines d’un réel essor de l’Afrique.

Teddy Pahagbia

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