[Dossier 1- Albinisme] 9. Que peut-on dire de la santé mentale ou psychique des albinos liés à leurs conditions de vie ?

Un certain nombre de croyances mettent l’albinos en marge de la vie sociale, même sans fondement. Il reste cette personne qu’il convient toujours de reléguer au second plan.

Les premiers pas sont toujours difficiles pour l’albinos qui n’a pas bénéficié du soutien permanent de ses parents et de toute sa famille. Certains ont du mal à affronter le regard et les considérations des autres. A chaque âge correspond un lot de préjugés et de superstitions. «Personnellement, je subis toutes sortes de regards qui en disent long sur ma personne quand je quitte Thiès chaque jour pour aller à Dakar où je travaille. Et, ici à Thiès, il y a toujours des gens qui n’hésitent pas à cracher par terre en nous voyant passer», révèle Mouhamadou Bamba Diop.

L’ensemble de ces exclusions a tendance à nourrir un sentiment d’exclusion, de frustration, d’infériorité et une perte d’estime de soi, qui bloque toute entreprise individuelle. «Le fait que les gens disent à chaque fois qu’on n’est pas apte à faire ceci ou cela nous freine beaucoup et nous pousse à la résignation. C’est comme si nous devions toujours croiser les bras et attendre de l’aide», s’indigne Moussa Diop, albinos et moniteur dans une garderie d’enfants.

Cependant, il reste indéniable que les parents ont une part de responsabilité dans la situation que vivent leurs enfants albinos. Au lieu d’être leur premier soutien, ils les abandonnent à leur propre sort. Ne se souciant ni de leur état de santé ni de leur scolarité garant d’un avenir moins médiocre.

Certains jusqu’à présent, ont du mal à mettre les pieds dehors de peur d’affronter le regard de la société. Jusqu’ici, les albinos qui sont parvenus à surmonter leur handicap et à se trouver une place de choix dans la société sont encore peu nombreux.

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