L’ECONOMIE SENEGALAISE

Tout d’abord après l’indépendance  le pouvoir exécutif qui était en place avait mis en place le  Premier Plan de Développement initié par l’ancien Président du Conseil.

S’en suit une longue période d’interventionnisme d’Etat (1963-1980) marquée par une croissance instable liée, entre autres, au cycle de sécheresses et au premier choc pétrolier .Il viendra la longue et douloureuse période des politiques dites d’ « ajustement structurel » (1981-2000) avec l’année des un gramme d’or , présentées comme une thérapie de choc nécessaire devant la faillite économique et financière des deux premières« décennies du développement»(1960-1980).

Elle est caractérisée surtout par le désengagement de l´Etat, les privatisations et les restrictions budgétaires, qui vont conduire au plan d’urgence puis à la dévaluation de la monnaie du CFA.L’impact socio-économique réel de cette mesure monétaire reste controversé, il n´en demeure pas moins que, de l´avis général, les principaux agrégats macro-économiques étaient équilibrés à la veille de l´alternance démocratique de l´an 2000.

Une croissance insuffisante pour faire reculer la pauvreté de façon significative et dégager le Sénégal d’un endettement et d’une dépendance grandissante envers l’aide extérieure .Des déséquilibres récurrents tant en ce qui concerne les finances publiques, les comptes extérieurs et l’inflation.

Une faible influence de la dépense et des politiques gouvernementales sur la croissance.

Une grande vulnérabilité aux chocs exogènes d’origine conjoncturelle, cyclique, ou naturelle .Notons aussi une baisse des exportations, une couverture insignifiante des importations par les exportations et une faible participation aux échanges internationaux .Le marché intérieur étroit et qui se réduit du fait de la baisse des revenus paysans, de la montée du chômage urbain et de l’érosion du pouvoir d’achat.

Un cloisonnement des chaînes de valeur sous régionales malgré l’existence d’organisations d’intégration ce qui limite les possibilités de génération d’économie d’échelle ; Une spécialisation internationale sur des produits dont les marchés et les prix sont en déclin et qui occupent une part prépondérante dans l’économie nationale et procurent l’essentiel des devises.

Les politiques financières et commerciales, et notamment des taux d’intérêt, des taux de change et la protection extérieure, qui favorisent l’importation au détriment de la production locale.Notons aussi pendant ces dix dernières années d’important coup de financement en faveur des projets de construction de routes, d’écoles surtout en zone rurale.Avec des projets d’autoroute tel que celle à péage de « Diamniadio » qui suit sa route de construction.

L’industrie enlisée entre la transformation des produits locaux et la substitution aux importations, qui ne réussit ni l’une ni l’autre et qui au final est moins rentable que l’immobilier et les services ; Une L’agriculture peu productive qui ne répond pas  à ses cinq missions essentielles dont en particulier, assurer la sécurité alimentaire d’un pays qui dépend de plus en plus de l’extérieur pour sa nourriture.

Au Sénégal on a  une forte dépendance vis-à-vis des importations de pétrole et un schéma institutionnel instable et inefficace puisque avec tout ce que les politiques se sont données à investir pour plus de 800 milliards de CFA en 10ans jusqu’à ce jour il y ‘a une crise en électricité avec des coupures de courant intempésives.

Au Sénégal on a toujours une prédominance  de  services qui manquent à leur mission de base : assurer la liaison entre les activités nationales et leur productivité et qui, au contraire, favorisent l’importation des produits concurrents ;

Des politiques budgétaires de moins en moins respectueuses des règles de bonne gestion et inappropriées pour impulser la croissance ,avec la non réglementation financière publique sans compter des audits financiers restant sans sanction.

 Sidi-Ahmad-Gueye.

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