Toujours dans le but de favoriser, faciliter l’unité africaine, vulgariser nos langues africaines, un peu oublier ces langues occidentales, j’aimerais vous donner ces mots, pratiques et aussi règles. Rendons la langue un peu importante, malgré le fait qu’il n’y ait pas beaucoup de règles et principes comme avec la langue française. Si nous pouvons parler correctement ces langues importées, pourquoi pas les nôtres ? Avec un peu d’application et de volonté, avec de la détermination annexée à beaucoup de curiosité, il est possible de vous exprimer correctement en lingala. Il y a des chinois, des belges, des libanais qui parlent correctement lingala, avec un accent irréprochable ! Alors pourquoi pas vous mes frères et sœurs africains ?
J’aimerais qu’après ces petits passages, vous puissiez aller vers vos frères congolais et les impressionner aves les fruits de votre première leçon. Ils pourront vous montrer l’accent correct, et enrichir votre vocabulaire, pourquoi pas ? Le lingala, quoi qu’on en dise, il n’est pas difficile à apprendre. Bon, c’est vrai que ce n’est pas crédible de la part d’une personne qui le parle déjà, mais les curieux et intéressés peuvent en témoigner, le lingala est simple.
Je vais vous apprendre le lingala courant, c’est-à-dire compris par la majorité, il faut savoir aussi qu’il y a plusieurs variétés de lingala : il y en a certaines dont je ne connais aucun mot, il y a une autre variété parlée dans une province au nord-ouest de la République démocratique du Congo (Equateur), il y a le lingala parlé par nos parents, par exemple en français ceux qui disent : « Comment te portes-tu ? » pour dire comme la plupart du monde : « comment vas-tu ? », et l’argot comme dans toute langue entre les mains de jeunes gens. Bon, j’ai fini de vous faire perdre votre temps, je ne vais pas vous parler de son historique non plus, je vois déjà mes élèves s’impatienter, passons à notre première leçon :
Nous allons commencer par les mots-clés qui font souvent partie de nos conversations quotidiennes :
1- LA SALUTATION
Bonjour : Mbote !
Le e se prononce de façon aigue c’est à dire « é ». Rien de particulier, pas de montée ni de descente dans la phonétique, simplement comme je l’ai décrit.
Comment vas-tu ? : Ndenge nini ?
Comme vous le voyez, dans ce cas, certains de nos parents congolais auraient dit : « Sango boni », ce qui n’est pas exclu du langage, ni expiré. Sango se prononce en insistant sur le N comme dans Sangoku. Non, vous ne rêvez pas ! J’ai pris un dessin animé comme exemple, je n’ai pas trouvé d’exemples expliquant exactement comment cela se prononçait en français.
Je vais bien : Naza Malamu.
Tout comme vous pouvez dire Naza bien. Dans ce cas le français nous poursuit, vous êtes d’accord avec moi que le premier est mieux; le u de malamu se prononce « ou », nos parents auraient dit Nazali malamu, mais avec le temps, les jeunes ont décidé d’avaler le li de la fin, je ne sais pas pourquoi. Nazali est le verbe être à la personne du singulier et Malamu c’est bien.
Je ne vais pas bien : Naza malamu te ou nazoyoka malamu te.
Vous aurez compris que « te » implique la négation. Nazoyoka peut aussi être le verbe entendre à la première personne du singulier, mais nous aurons le temps dans les prochaines leçons d’analyser ces quelques mots à plusieurs sens.
Je suis malade : Nazobela.
Voilà où j’ai besoin de votre attention ! Nous avons tous vu que le verbe être à la première personne se dit Naza ou Nazali, mais celui-ci est un cas particulier, le a s’en va et laisse la place au o. Ne faites pas cette tête, il reviendra dans un autre exemple.
Que fais-tu ? : Ozo sala nini ?
Kosala est le verbe faire. Que le ko du début ne vous effraie pas ! Il n’implique que l’infinitif, comme en anglais par exemple TO DO.
Que manges-tu ? : Ozo lia nini ?
Kolia c’est le verbe manger.
Où es-tu ? : Oza wapi ? ou Ozali wapi ?
Ozali est le verbe être à la seconde personne du singulier. Ici aussi, les jeunes gens ont kidnappé le li de la fin.
Où vas-tu ? : Okeyi wapi ?
Comme vous le lisez, okeyi c’est le verbe aller à la seconde personne du singulier. Des fois, on dit Oke wapi, on oublie un peu le yi de la fin.
2- Pronoms personnels
Je : Na
Tu : O
Il ou elle: A
Nous : To
Vous : Bo
Ils ou elles : Ba
Moi : ngai qui se lit ngaï ou nga ( ça dépend de l’humeur ! )
Toi : Yo
Lui ou elle: Ye
Nous : Biso
Vous : Bino
Eux ou elles: Bango
Les pronoms possessifs en lingala n’ont pas de mots spécifiques. Pour exprimer l’appartenance, on prononce le mot dont il est question suivi de Na + le pronom tonique.
Exemples :
Ma table : Mesa na ngai
Ton lit : Mbetu na yo
Son enfant : Mwana na ye
Notre voiture : Mutuka na biso
Votre maison : Ndaku na bino
Leur mariage : libala na bango
3- Conjugaison du verbe être
Le verbe c’est kozala, comme nous l’avons vu précédemment, et la conjugaison de ce verbe donne ceci :
Je suis : Na zali
Tu es : O zali
Il est : A zali
Nous sommes : To zali
Vous êtes : Bo zali
Ils (elles) : Ba zali
Quelques mots, verbes et petites phrases
Pour finir, je vais enrichir votre vocabulaire avec quelques mots ( les noms des membres de la famille ) pour une première leçon, puis des verbes, souvent employés dans la vie quotidienne, et enfin des petites phrases en utilisant les verbes, histoire de vous mettre dans le bain.
Maman : Mama
Papa : Tata
Oncle : c’est ici où ça devient intéressant, l’oncle maternel se dit Noko; le frère du père, s’il est plus âgé que le père, on l’appelle Papa Kulutu, et s’il est moins âgé on l’appelle Papa Leki .
Tante : la petite sœur de la mère se dit Mama Leki. Si elle est plus âgée, on l’appelle Mama Kulutu, et la sœur du père se dit Tata Mwasi .
Enfant : Mwana
Homme : Mobali
En lingala, main droite se dit liboko ya mobali
Femme : Mwasi ( en lingala, main gauche se dit liboko ya mwasi )
Jeune garçon (fille): Elenge mobali (mwasi) , elenge se prononce « élengé »
Grand(e)-frère (sœur): Yaya ou kulutu, yaya est le plus employé
Petit(e)-frère (sœur) : Leki
Grand-père (mère) : Koko
Gendre : Bokilo
Beau-père et belle-mère se disent aussi Bokilo
Beau-frère ou belle-sœur : Semeki qui se lit « seméki »
Coépouse, c.à.d. seconde femme du mari, la première femme l’appellera Mbanda,
Exemple : Ramses a deux femmes, Nanou et Ilda ; Nanou et Ilda sont des Mbanda
Deux hommes ou femmes mariés dans la même famille s’appellent l’un et l’autre Mbanda aussi.
Exemple : Cédric est marié à Rose ; Alain est marié à Sandra ; Sandra et Rose sont des sœurs, Cédric et Alain sont des « Mbanda ».
Frère (sœur) : Ndeko
Cousin se dit aussi Ndeko, ne demandez pas comment on dit cousin germain, on ne connait pas ça, en lingala, cousins, cousines sont des frères et sœurs, et les oncles second degré ou n’importe quel autre terme que vous connaissez en français n’existent pas.
Aller, partir : Kokende
Entrer : Kokota
Mentir : Kokosa
Voler : Koyiba, pour ceux qui se servent sans demander, et kopumbwa, pour les oiseaux et Superman.
Croire : Kondima
Grandir : Kokola
Vieillir : Konuna
Boire : komela
Voir : komona
Je vais à Matadi : Nakeyi Matadi ou nake Matadi
Entre dans la maison : Kota na ndaku
Il ment à son petit-frère : Azokosa leki na ye
Il vole mon argent : Azo yiba mbongo (argent) na ngai
L’oiseau vole : Ndeke (oiseau) azo pumbwa
Il me croit : Azo ndimela ngai ou azo ndima ngai
Ton frère grandit : Ndeko na yo azo kola
Ton père vieillit : Tata na yo azonuna
Il boit de l’eau : Azo mela mayi (eau)
Il voit la voiture: Azo mona mutuka (voiture)
MOT BONUS : A chaque leçon, vous aurez droit à un mot bonus, qui pour la plupart du temps, sera un mot qui possède deux sens. Celui d’aujourd’hui est : Lobi, qui veut dire demain et hier en même temps.
Oui je sais, c’est pauvre, mais je l’emploie depuis que je parle lingala, et je n’ai jamais eu de problèmes à m’exprimer donc faut faire avec.
Voilà où s’arrête pour aujourd’hui notre leçon de lingala, j’espère que vous avez aimé et avez beaucoup appris, quoique pendant que j’y suis, tiens, je vais me gêner, je suis le professeur. Donc, j’ai le droit de dire qu’il y aura interrogation au prochain numéro, vous n’aurez que 7 ou 10 questions à répondre. Cela dépendra de mon humeur, ça pourra aller jusqu’à 15 si je me suis levé du pied gauche ( ça arrive très rarement donc ne craignez rien ). Etudiez toute la leçon, gare aux tricheurs, même derrière vos ordinateurs, je vous verrai.
Au revoir pour le prochain numéro.
FLORIAN MUANDA MOMBO
j aime trop ca si seulement je pouvais aller au conco je suis au cmr et je reve du congo je suis plus faciner par le lingala
Tres tres bon projet. La renaissance du monde NOIR sans nos langues africaines comme vehicule, est une chimere !!!
Merci bcp . Jai des ami(e) qui parle lingala et je vx apprendre le lingala le plus rapidment possible . Est ce quil y a des film traduit en lingala, je suis sur que sa aiderai bcp a apprendre.
Oh et en passant , nazali pembe et japprend le lingala . Sa va impressionner mes ami congolais, ils trouve que japprend rapidment alors ces grace a toi
Cest tres cool ce cour dingala,sa permettra a mon DG dapprendre vite,moi meme je suis congolais,merci a tous….
ma belle soeur parle lingala,et parfoi elle m’intimide en lingala,alors elle sera etonné de m’entendre parler lingala.grace a vous
Un bon choix de lingála que vous avez fait: ni l’argot, ni le makanza académique… par contre le lingála a probablement autant de règles que le français et toute autre langue: comment conjuger un verbe; comment former une phrase, etc. suit bien des règles — et vu que le lingála était au début une langue artificielle, construite par les belges sur la base du bangala, ces règles sont aussi écrit ici et là dans des livres de grammaires. Bien entendu, pour vous, ces règles sont simplement dans la tête, car c’est votre langue maternelle.
J’aime bien insister sur un autre point: l’orthographe. En effet, depuis 1974 existent sous le nom de «Standardisation et uniformisation de l’orthographe» des règles d’orthographe pour les langues nationales du Zaïre, devenu Congo, donc aussi le lingála. Pour apprendre le lingála, la lécture d’une texte suivant cette orthographe est bien plus facile, car il donne des indices pour la prononciation comme distinguation entre e/ɛ et o/ɔ et les accents aigu (pour le ton haut). grave (pour le ton bas), circonflexe (pour le ton descendant), antiflexe (pour le ton montant). Exemple parmis plein d’autres: «moto» (orthographe laxe) peut être moto (être humain) ou motó (tête), ou encore mɔ́tɔ (feu)…
Malheureusement, j’ai de faibles conaissances de lingala. De toutte façon, j’aime cette langue; je voudrais le parler correctement. Si nous valorisont les langues des accidentaux, porquoi pas nos langues africainnes? Voici ma costatation: vos méthodes pédagogiques sont les meilleures que j’ai connues.
J aime trop le congo
Merci pour ce leçon. C’est ma première fois que j’essais de m’enrichir en Lingala et ça me plait beaucoup! Moi je suis du Kivu.
Voilà un cours très convivial où je complète beaucoup le très peu appris sur le tas. « Na » = « tout proche » comme le « lès » en français?
j’aime bcp lingala et je voudrais le parler…
merci bocou frer.tu sai le lingala me plai bocou.
je parle lingala couramment mais je n’ai pas réussi à élever mes enfants, dans cette jolie langue, car j’ai moi même été élevée en français, le lingala je l’ai appris dans la rue! j’ai trouvé cette leçon tellement cool et vraie, le lingala de tous les jours et les nuances sont bien expliquées et avec humour, ça me donne un guide pour les cours , merci beaucoup papa Florian mais pardon… où est la suite ? ???
Leçon 2 SVP !
bjr professeur, merci pour ce cours, j’ai bcp aimé le lingala je dirais mm plus que ma langue maternelle mais comment l’apprendre….., grâce a votre petit cours j’arrive a dire quelque mots. je suis déjà content. cours 2 SVP
MERCI
Plus que génial, mon chéri me l apprend mais je veux l épater…
vite la suite, et vive le « Zaïre » lol
good job we africans need to awake
Matondo mingi professeur
Pour votre travail et votre enseignement
J’apprends bien avec vos cour
.
Tout simplement apprendre Lingala
Bonjour ! Super vos leçons ! Merci. Je parlais le Lingala à la perfection quand j’y étais … il y a 45 ans ! J’étais un » mwana na m’boka » ( Ubangui). Mais il me reste assez pour comprendre tous les termes de cette leçon et je parle encore un peu (ndambo) … Mais je vois que pour « croire » vous dites « kondima » et chez nous on disait » na kanisi » …Alors il faut dire quoi ? Merci.
Mboté René. Je suis Angélique et je me permets de vous répondre. Les 2 mots peuvent être utilisés pour croire. Mais comme en français avec un sens un peu différent . Na kanisi serait plutôt « je crois » dans le sens « je pense que » alors que Kondima est plus émotionnel, « j’accepte » quelque chose, je « crois » la parole de quelqu’un , je » crois » en Dieu, je suis d’accord. Est ce que vous comprenez la nuance ?
Merci beaucoup! Mais faire pour toujours recevoir vos cours par E-mail? Comment s’inscrire?
Merci pour ce cours très étoffé. Sauf que j’ai la tête dure. Bonne continuation. Matondo mingui
Super merci
Passionnant et très instructif