Moss Tekki, un produit conçu pour les enfants

Moss Tekki est une pâte fortifiée sucrée à base de céréales et de yaourt. Elle est constituée essentiellement de matières premières locales : mil, maïs, niébé, tamarin, neb neb. Elle est enrichie en fer, iode, zinc et vitamine A, à hauteur de 20% des apports journaliers recommandés.

Le projet a quatre (4) objectifs :

– La nutrition : permettre l’accès des enfants à Moss Tekki , un produit adapté à leurs besoins nutritionnels et à leurs habitudes alimentaires, afin d’améliorer leur santé et leur éducation, et ainsi favoriser l’égalité des chances et consolider les acquis obtenus par l’Etat pour les enfants préscolaires. En outre, le projet favorisera l’éducation à la nutrition et à l’hygiène à l’école en partenariat avec le Ministère de l’Education.

– Appui à l’entreprenariat féminin : la distribution de Moss Tekki impliquera les restauratrices déjà présentes dans les cours d’école. A terme, une partie de la marge perçue par ces micro-entrepreneuses sera valorisée sous forme d’avantages sociaux (accès aux assurances santé, formations diverses…).

–  Produire, transformer et manger local : en utilisant une forte proportion d’ingrédients locaux, le projet entend participer à la valorisation des productions agricoles du Sénégal.

– Durabilité : Moss Tekki est distribué contre la somme de 50f. Le projet a pour principe de mettre à contribution le bénéficiaire afin d’éviter la dépendance à des financements extérieurs et ainsi assurer sa pérennité.

Aujourd’hui, les premiers sticks sont enfin sortis de l’usine Danone de Villacomtal, prêts à s’envoler pour le Sénégal pour une nouvelle étape du projet : le test in situ. Ces sticks vont être testés, dans les cours de récréation de 17 écoles de Dakar, par les premiers bénéficiaires : les enfants !

Pourquoi les enfants des écoles primaires en zone urbaine ?

– Exode rural massif  et continu depuis 40 ans

– Concentration de la population migrante dans les villes (50%) et surtout  en zone périurbaine de Dakar

– Pauvreté urbaine plus large et profonde

– Taux de scolarisation brut de 94% dans les zones urbaines

– Difficile maintien des enfants défavorisés à l’école

– Déclin de la préparation domestique des repas au profit de l’alimentation de rue

– Pas ou peu de cantines scolaires dans les écoles publiques urbaines

– Faiblesse et irrégularité du budget des enfants pour s’alimenter eux-mêmes hors du domicile

– Influence du statut nutritionnel sur les aptitudes physiques et cognitives des enfants à suivre une scolarité; Troubles de la croissance, de la concentration, de la vision et du développement intellectuel, affaiblissement de la résistance des enfants aux maladies du fait des carences; Absentéisme et échec scolaire sont alors favorisés.

– Cours perturbés par la faim

– Accentuation des inégalités par l’effet intergénérationnel de la malnutrition due à la répercussion mère-enfant

– Faible prise en charge des enfants d’âge scolaire par les programmes de nutrition, généralement dédiés aux préscolaires et aux femmes enceintes ou allaitantes.

 

       Etat nutritionnel de la population des écoles publiques de Dakar

       et de sa banlieue

 

Une étude nutritionnelle menée par le GRET et l’IRD en 2010 dans le cadre du projet Lemateki révèle qu’un enfant sur trois souffre de carence en fer, en iode ou en zi0nc et qu’un enfant sur cinq est atteint de maigreur.

 

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